Rencontre professionnelle burkinabè au MASA 2020 : Les Kundé et la PCBF montent au créneau
En marge de la 11e édition du Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (MASA), les acteurs culturels burkinabè, à travers le Commissariat général des Kundé et la Plateforme culturelle du Burkina Faso (PCBF), ont tenu le 12 mars 2020, au Palais de la Culture d’Abidjan (Côte d’Ivoire), une rencontre professionnelle pour mieux s’intégrer dans la toile de l’industrie culturelle mondiale. Ils sont montés au créneau pour se valoir.
La rencontre professionnelle s’est tenue autour de 9 heures dans la salle Christian Lattier du Palais de la Culture d’Abidjan. Elle est l’initiative du Commissariat général des Kundé, qui a en marge du vaste marché des arts du spectacle qui est le MASA, a voulu créer un cadre pour promouvoir sa plateforme. Sous le thème : « Contribution des cérémonies de récompense et des festivals à la promotion des arts du spectacle en Afrique : l’expérience des Kundé et de la Plateforme culturelle du Burkina Faso », le Commissaire général des Kundé, Salfo Soré dit Jah Press, assis au présidium s’est alors appesanti sur une présentation des Kundé, leur contribution au monde du show-biz, les acquis et les ambitions.
En 20 ans d’existence, cette plateforme des Kundé, qualifiée de « baromètre de la musique burkinabè », a contribué, à en croire son principal initiateur, Jah Press, à valoriser et à promouvoir davantage les créateurs de la filière musique. Nonobstant la rareté des sponsors dans un circuit morose de l’industrie culturelle embryonnaire, les organisateurs des Kundé n’ont pas manqué de se féliciter pour le parcours de combattant, l’abnégation et la persévérance. Parti d’un budget de rien en 2001, ils sont arrivés à mobiliser en une vingtaine d’années, près de 100 millions de FCFA pour l’organisation 2019. En plus de la soirée glamour de remise des trophées, cette plateforme a favorisé, selon Jah Press, la collaboration entre Yeleen et Magic System, Imilo et Chidinma ou encore la révélation de Hawa Boussim par Sony Music. M. Soré, a clairement indiqué que 20 ans, ce n’est pas 20 jours. Il entend davantage faire connaître les Kundé dans un circuit encore plus large. Pour cela, des connexions sont en train de se faire avec d’autres plateformes du genre dans le monde dont The Voice Africa, si l’on s’en tient à ses propos.
Place à la PCBF. Ce réseau créé en 2007, a 13 ans de vie aujourd’hui. Elle regroupe 5 évènements culturels que sont : FITMO/FAB, NAK, Waga Festival, Jazz à Ouaga et Ouistiti d’Or. Ces plateformes ont décidé autour d’un même idéal de mutualiser les énergies et de fédérer les actions afin de mieux faire rayonner la culture burkinabè aux yeux du monde. « La PCBF a pour objectif de valoriser les disciplines artistiques que portent ses membres. Il y a le théâtre, la musique et l’humour. C’est une diversité d’activités qui la compose », a expliqué le Président de la PCBF, Kira Claude Guingané. Avec l’acquisition du matériel d’équipement musical par l’ONG Africalia, la PCBF, toujours sous le contrôle des mots du président, « a beaucoup apporté à la culture du Burkina Faso, parce qu’elle a été dotée d’un matériel technique de sono qui était à ses débuts dans les années 2008, 2009, un des meilleurs matériels professionnels sur le marché ». Ce matériel, a-t-il poursuivi, a appuyé et a créé différents espaces de diffusion professionnelle.
Cette rencontre professionnelle a réuni une quarantaine d’acteurs culturels burkinabè et africains. Le Délégué général du FESPACO; la Directrice générale des arts et le Directeur de la promotion des industries culturelles et créatives du ministère burkinabè en charge de la culture, un représentant de la Confédération Nationale de la Culture, des entrepreneurs culturels à l’image de Kosta Thégawendé, Clovis Ouédraogo, etc. y ont également pris part.
Malick SAAGA